Domitille et Georges
– Serons-nous meilleurs amis pour toujours ?
– Oui. À jamais. Même si tu brises la fenêtre de Mme Johns et qu’elle m’accuse à tort.
– Et si je tâche ton livre préféré avec de la boue ?
– Je t’aimerai toujours. Même si tu me mets un chewing-gum dans les cheveux.
Domitille était initialement censée porter une robe bleue décontractée et un legging rayé. J’ai dû m’absenter pendant un certain temps et après mon retour au studio, je l’ai vue avec des yeux différents. Durant mon voyage, je sentais déjà le printemps approcher et de belles perce-neige montraient timidement leur tête de la terre glacée. Puis j’ai commencé à rêver d’une longue robe blanche pour célébrer le réveil de la nature.
La robe est confectionnée en lin, avec le plus beau dos nu et elle est agrémentée de volants et d’une ceinture rose. Nous avons opté pour des bottes en cuir couleur crème et non pas pour des chaussures chics car, soyons honnêtes, il y a encore des flaques et de la boue !
Monsieur Georges est venu dans ce monde de manière imprévue. J’ai eu une armature dans mes tiroirs depuis longtemps et j’ai toujours imaginé d’en créer une patineuse artistique. Quelle surprise lorsqu’un lapin timide a montré ses longues oreilles de mes mains. Il est fait de laine que j’ai feutrée à l’aiguille autour d’une armature en fer/bois et recouvert de velours. Ses oreilles sont assorties au bandeau de Domitille et j’ai utilisé la même dentelle pour les deux. Georges mesure 19 cm, il tient debout et peut plier les jambes et les bras. Les détails de son visage sont brodés.
Domitille est une poupée d’art de 43 cm fabriquée à partir de matières naturelles : laine, coton, mohair. Elle a l’expression et les proportions d’un enfant en primaire. Son corps et sa tête sont feutrés à l’aiguille, elle peut tourner la tête. Ses yeux sont brodés avec du fil de coton bleu et j’ai opté pour une nuance mate et non brillante.
Domitille aime avoir ses cheveux blonds et bouclés coiffés en «panier». C’est ainsi que ma mère appelle cette coiffure et comment je portais mes cheveux quand j’étais enfant. Je me souviens que ma mère me réveillait le matin pour me coiffer. Après son départ au travail, je me recouchais jusqu’à l’heure de l’école.